Douro - Un oenotourisme balbutiant - [La Vigne]

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Mario Ferreira
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Douro - Un oenotourisme balbutiant - [La Vigne]

Post by Mario Ferreira »

This nice article, written by journalist Marie-Line Darcy, was published in "La Vigne", a french wine magazine.
Pictures were shot by photographer Paulo Amorim.
/Mario.

Douro - Un oenotourisme balbutiant
Décembre 2005

Dans le Douro, les vignes en terrasses forment un paysage extraordinaire. L'Unesco a inscrit cette région portugaise au patrimoine mondial de l'humanité. Seules quelques entreprises en tirent profit en misant sur l'oenotourisme.

Les ors et les pourpres d'automne habillent la vallée du Douro. Ils rappellent les gloires et les vicissitudes de la région d'appellation contrôlée la plus ancienne au monde. Ici naquit le vin de Porto, à la fin du XVIIe siècle. Pourtant, la ville se trouve à plus de 100 km de là, à l'embouchure du fleuve. C'est là que l'on entreposait les vins avant de les expédier vers l'Angleterre. Voilà pourquoi ils ont pris le nom de porto.

Au XIIe siècle, les habitants du Douro se sont lancés dans une oeuvre gigantesque. Aidés par des ânes robustes, ils ont façonné un paysage unique, élevant des murets de schiste pour retenir la terre. Sur ces terrasses poussent des vignes basses conduites en Guyot, qui profitent des conditions climatiques exceptionnelles de la région. Ce paysage a été inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco en 2001. Les Portugais espèrent ainsi conserver un environnement « culturel, vivant et évolutif». Ils veulent préserver les techniques ancestrales et développer la région grâce au tourisme.

Aujourd'hui, le vignoble couvre 44 000 ha. Mais l'Unesco n'a inscrit que 24 600 ha, entre Régua et Pinhão. Sur cette étroite bande de terre de part et d'autre du Douro, les techniques d'exploitation n'ont pas changé depuis des lustres : tous les travaux restent manuels.

Un paysage extraordinaire mais menacé

Ailleurs, il n'en est pas de même : dans les années 70 et 80, pour mécaniser, de nombreux murets ont été détruits. Dans le même temps, les viticulteurs ont planté des plants sélectionnés et introduit des techniques modernes de vinification. Ils ont fait appel à des oenologues. Ils ont produit des vins de qualité croissante. Pour que leurs efforts soient reconnus, ils ont demandé la création de l'appellation d'origine contrôlée Douro. Tous les ans, 40 à45% des vins du Douro sont transformés en porto, après un mutage à l'alcool. Traditionnellement, le reste était vendu comme vin de table ou«vin de région».Désormais, une part croissante est vendue sous le nom de Douro. 80 % de ces vins sont rouges. Ils sont élevés neuf mois en fûts de chêne. Ils titrent 12°5 à 14°. Ils sont fruités et épicés. Ils offrent également des notes de chocolat et de menthe.

Mais les parcelles en terrasses restent menacées, car les coûts de production y sont extrêmement élevés «Nous essayons de mettre en place des mécanismes pour inciter les viticulteurs à conserver le patrimoine. Sans cela, nous perdrons notre classification par l'Unesco. Toute la région en pâtirait », explique Jorge Monteiro, président de l'Institut des vins du Douro et de Porto Satâche est rude : ces questions ne sont pas au cœur des préoccupations des 35 000 producteurs, dont la plupart possèdent moins de 1 ha. A quelques exceptions près, aucun n'a encore pris l'initiative de développer son marketing autour de la classification onusienne.

Mais l'idée fait son chemin. « Nous devons diversifier nos offres, faire découvrir notre univers unique », estime Paulo Carvalho, directeur de l'hôtel Vintage House, à Pinhão. Cet établissement de charme, au bord du Douro, a créé une académie du vin. Il l'a confiée à un jeune œnologue qui propose des initiations au porto et au douro.

« Retrouver la culture de l'audace »

« Nous devons retrouver la culture de l'audace », explique Laura Regueiro, propriétaire de la Quinta da Casa Amarela (Domaine de la maison jaune). Elle cultive 14 ha situés sur la rive gauche du Douro, entre Régua et Lamego. Elle s'est lancée dans la production du DOC Douro en 2000. Elle appartient à la Ligue des amis du Douro patrimoine mondial, qui compte 300 membres, surtout des viticulteurs. Cette association veut préserver le patrimoine. « Par exemple, nous formons des personnes à l'art d'élever des murs en pierre pour qu'il ne se perde pas, explique Laura Regueiro. Nous devons développer les initiatives, sans attendre tout des pouvoirs publics. » A Santa Marta de Penaguião, en plein cœur du terroir classé, la mairie s'est associée à la coopérative la plus importante du Douro, avec 2 200 producteurs.

« Nous proposons aux touristes venant en bateau de visiter nos domaines. Nous avons ainsi reçu 12 000 visiteurs », explique le maire, Francisco Ribeiro. Les chiffres lui donnent raison : le tourisme fluvial est en pleine expansion. En 2005, il aura séduit plus de 200 000 personnes.
Le maire de Santa Marta regrette cependant la fermeture du cabinet technique Inter municipal du Haut-Douro viticole. Exigé par l'Unesco, financé à 75%par l'Etat et à 25% par les treize mairies concernées par la classification, il a été dissous au printemps 2005. L'Etat, confronté à de graves problèmes budgétaires, a cessé de s'acquitter de son obole.

Un potentiel à exploiter

En revanche, en mars, le gouvernement a adopté le plan de développement touristique du Val du Douro, promis depuis 2003. Il va permettre d'augmenter le nombre de lits, d'entamer des restaurations de villages, de développer le commerce et l'artisanat, et de soutenir des initiatives comme l'école hôtelière de Lamego, qui forme 250 jeunes.

Dans le Haut-Douro où la vie a toujours été rude, entre les étés brûlants et les hivers mordants, on espère qu'une politique de développement durable sera mise en place. Faute de quoi, « nous risquons de passer notre temps à voir les touristes monter et descendre le Douro, sans jamais les convaincre de s'arrêter», prévient Jorge Monteiro. Pendant ce temps, dans les étroites vallées et les acrobatiques terrasses, dorment des richesses qui ne demandent qu'à être découvertes... ■
Marie-Line Darcy

Légendes des photos :

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Les vignes en terrasses, entrecoupées d'oliviers et d'amandiers, dessinent un paysage grandiose le long du Douro, « le fleuve d'or ».

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Laura Reguiero, propriétaire du domaine Casa Amarela, à Lamago, est passionnée par le porto, vin « généreux », et les vins « tranquilles » du Douro.

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Après une journée de vendange, le foulage traditionnel tel qu'il se pratique encore aujourd'hui dans la Quinta da Pacheca, à Lamego.

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Un vieil entrepôt et un bateau Rabelo, qui servait au transport sur le Douro : l'Unesco les a inscrits au patrimoine mondial.

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Jorge Monteiro, président de l'IVDP (Institut des vins du Douro et du Porto), qui représente 35 000 producteurs.
Last edited by Mario Ferreira on Wed Feb 01, 2006 11:45 am, edited 2 times in total.
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Mike Kerr
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Post by Mike Kerr »

I ran this through a rough translation to english using babelfish...

Douro - a stammering oenotourism

In Douro, the vines in terraces form an extraordinary landscape. UNESCO registered this Portuguese area with the world inheritance of humanity. Only some companies benefit from it while misant on the oenotourism.
Golds and crimsons of autumn equip the valley with Douro. They recall glories and the vicissitudes of the area of the appellation contrôlée oldest to the world. Here was born the wine from Oporto, at the end of the XVIIe century. However, the city is with more than 100 km from there, with the mouth of the river. It is there that one stored the wines before dispatching them towards England. For this reason they took the name of Oporto.

In XIIe century, the inhabitants of Douro launched out in a gigantic work. Helped by robust asses, they worked a single landscape, raising schist low walls to retain the ground. On these terraces low vines led in Guyot push, which benefit from the exceptional climatic conditions of the area. This landscape was registered with the world inheritance of UNESCO in 2001. The Portuguese thus hope to preserve a "cultural, alive and evolutionary" environment. They want to preserve the ancestral techniques and to develop the area thanks to tourism.

Today, the vineyard covers 44 000 ha. But UNESCO did not register which 24 600 ha, between Régua and Pinhão. On this narrow strip of land on both sides of Douro, the techniques of exploitation did not change glosses since: all work remains manual.

An extraordinary but threatened landscape

Elsewhere, it is not the same: in the Seventies and Eighties, to mechanize, many low walls were destroyed. In same time, the wine growers planted selected seedlings and introduced modern techniques of wine making. They called upon oenologists. They produced wines of increasing quality. So that their efforts are recognized, they asked the creation of the controlled label of origin Douro. Every year, 40 à45% of the wines of Douro are transformed into Oporto, after a mutage with alcohol. Traditionally, the remainder was sold as wine of table ou"vin of région".Désormais, an increasing share is sold under the name of Douro. 80 % of these wines are red. They are high nine months out of barrels of oak. They titrate 12°5 with 14°. They fruity and are spiced. They also offer mint and chocolate notes.

But the pieces in terraces remain threatened, because the production costs are extremely high there "We try to install mechanisms to encourage the wine growers to preserve the inheritance. Without that, we will lose our classification by UNESCO. All the area would suffer ", explains from it Jorge Monteiro, president of the Institute of the wines of Douro and of Oporto Satâche is hard: these questions are not in the heart of the concerns of the 35 000 producers, whose majority have less than 1 ha. With some exceptions, none still took the initiative to develop its marketing around U.N. classification.

But the idea makes its way "We must diversify our offers, to make discover our single universe", estimates Paulo Carvalho, director of the hotel Vintage house, in Pinhão. This establishment of charm, at the edge of Douro, created an academy of the wine. It entrusted it to a young oenologist who proposes initiations in Oporto and the douro.

"To find the culture of the audacity"

"We must find the culture of the audacity", explains Laura Regueiro, owner of Quinta da Casa Amarela (Field of the yellow house). It cultivates 14 ha located on left bank of Douro, between Régua and Lamego. It launched out in the production of DOC. Douro in 2000. It belongs to the League of the friends of Douro world inheritance, which counts 300 members, especially wine growers. This association wants to preserve the inheritance "For example, we train people with art to brick up walls hones some so that it is not lost, explains Laura Regueiro. We must develop the initiatives, without awaiting all the authorities "A Santa Marta de Penaguião, in full heart of the classified soil, the town hall joined the most important co-operative of Douro, with 2 200 producers.

"We propose to the tourists coming in boat to visit our fields. We thus received 12 000 visitors ", explains the mayor, Francisco Ribeiro. The figures give him reason: river tourism is in full expansion. In 2005, it will have allured more than 200 000 people.
The mayor of Santa Marta however regrets the closing of the technical cabinet Inter municipal of wine Haut-Douro. Required by UNESCO, financed with 75%par the State and 25% by the thirteen town halls concerned with classification, it was dissolved in spring 2005. The State, confronted with serious budgetary problems, ceased discharging its mite.

A potential to be exploited

On the other hand, in March, the government adopted the tourist plan of development of the Valley of Douro, promised since 2003. It will make it possible to increase the number of beds, to start restorations of villages, to develop the trade and the craft industry, and to support initiatives like the hotel school of Lamego, which trains 250 young people.

In Haut-Douro where the life was always hard, between the extreme summers and the corrosive winters, one hopes that a durable policy of development will be installation. Or else, "we are likely to spend our time seeing the tourists going up and to descend Douro, without never convincing them to stop", warns Jorge Monteiro. During this time, in the narrow valleys and the lifting terraces, sleep of the richnesses which require only to be discovered... ■
Marie-Line Darcy

Legends of the photographs:

The vines in terraces, intersected with olive-trees and almond trees, draw an imposing landscape along Douro, "the river of gold".

Laura Reguiero, owner of the field Put Amarela, in Lamago, is impassioned by Oporto, wine
"generous", and "quiet" wines of Douro.

After one day of vintage, traditional pressing such as it is practised still today in Quinta da Pacheca, in Lamego.

An old warehouse and a Rabelo boat, which was used for transport on Douro: UNESCO registered with the world inheritance.

Jorge Monteiro, president of the IVDP (Institute of the wines of Douro and Oporto), which represents 35 000 producers.
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Mario Ferreira
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Thanks

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Thanks Mike
Last edited by Mario Ferreira on Wed Feb 01, 2006 9:39 am, edited 1 time in total.
DavidL
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